Se faire du bien
Il y a 4 mois, en Juillet, j'étais sur les rotules. Christophe travaillait encore à 100%, je gérais la plupart des RDV de Mathilde auxquels s'ajoutait le quotidien ordinaire d'une famille avec enfants. Et je me sentais seule, je n'y arrivais plus. J'avais besoin de souffler, d'arrêter de courir, d'être aidée par mon mari.
Il nous fallait trouver des solutions. La première a consisté en une réduction du temps de travail de Christophe, au moins quelques mois, le temps que les choses se tassent et que Mathilde ait un peu moins d'examens médicaux (principalement pour son oreille). Ce n'était pas une décision facile à prendre pour lui (et ça a été un moment difficile pour notre couple) :
- matériellement d'abord car nos revenus allaient diminuer (même si les aides dont nous bénéficions nous permettent finalement de nous en sortir pas si mal que ça, en tout cas pour le moment)
- psychologiquement aussi : le handicap de Mathilde allait finalement impacter sa vie professionnelle, seul domaine épargné jusqu'à présent.
Depuis Septembre, Christophe est donc en congé parental chaque lundi. Il s'occupe principalement de tout ce qui concerne la maison (les courses, le ménage, l'administratif. Et oui, j'ai de la chance en plus il fait ça bien !) et de certains RDV auxquels je n'ai pas besoin d'assister (audioprothésiste notamment). De mon côté, j'assure, le vendredi, les RDV ordinaires (kiné et orthophoniste) et quelque extra (CAMSP déficient auditif) ainsi que la préparation de petits plats et de goûter pour le week-end de la demoiselle.
Nous nous organisons donc à nous deux pour faire un maximum de choses pendant ces 2 jours afin de nous dégager plus de temps les soirs de semaine ou le week-end. Nous sommes encore en rodage (ça me fait toujours bizarre de manger sans mon mari le lundi midi !) mais c'est appréciable et bénéfique pour nous.
L'autre solution était de prendre plus de temps pour nous, pour nous poser, pour souffler. De nous accorder plus régulièrement des moments de répit. Nous sommes engagés sur une course de fond et pas un sprint, il nous faudra apprendre à nous ménager.
Alors puisqu'on le peut, puisqu'il nous est donné, au moins un temps, de ne pas trop nous inquiéter et de pouvoir nous faire du bien, à nous les vacances en famille !! Direction le Luberon la semaine dernière et on profite !
